Ji-wook policier endurci au corps couvert de mystérieuses cicatrices débarque seul dans une boite de nuit pour arrêter Heo-gon, un parrain de la mafia entouré d’hommes de main surarmés. Tant pis pour eux. Ils n’avaient qu’à bien se tenir. Sa jeune collègue traque, elle, un violeur en série et tombe peu à peu amoureuse de Ji-wook. Insensible à la douleur et aux sentiments, il avance envers et contre tous hanté par un passé dramatique. Il doit conclure cette dernière affaire avant de raccrocher définitivement et de passer à autre chose…à tout autre chose. Visage ténébreux à faire peur, capable de se débarrasser de douze adversaires à mains nues dans des combats quasi chorégraphiques dignes du cinéma de kung-fu des années 70 voilà l’Homme, le dur, le viril. Qu’on ne s’y
trompe pas, les scènes ultra-violentes ne sont dénuées ni d’un certain humour noir ni d’esthétique théâtrale délicieusement ‘vintage’. Le spectateur aussi prend des claques ; une droite trash et sanglante suivie d’une gauche douloureuse et d’une grande émotion. Le film doit beaucoup à son interprète Cha Seug-won, aussi impressionnant dans la castagne qu’émouvant dans sa vie intérieure.